Cas: Changer les habitudes

Changing habits

Case“Je suis Anwar Kamal. Je suis fier d’être le Vice- Président du Comité de co-Gestion de Chunoti du Bangladesh. J’ai toujours aimé la forêt de Chunotide toute ma vie. Cette merveilleuse forêt s’étend au Sud de la ville de Chittagong. Elle était autrefois verte toute l’année avec des arbres tropicaux et des ’herbes utilisés pour de multiples besoins. La forêt abritait beaucoup d’animaux, d’oiseaux et de plantes rares. Même des éléphants traversaient la forêt sur leur chemin vers Myanmar et de retour. Les petites communautés agricoles de la zone faisaient la culture sur brulis sur de petites superficies pour vivre.

Quand mes parents étaient jeunes, la forêt de Chunoti avait été déclarée Sanctuaire de la Vie Sauvage. Mais ils ont aussi été témoins du début de l’abattage croissant des arbres pour satisfaire la demande des usines de briques et de bois d’œuvre de Chittagong. Lentement, la forêt commença à faire place à des friches et des plantations.

Pour faire fonctionner le Sanctuaire de Vie Sauvage, le Service des forêts engagea un dialogue avec les communautés locales pour promouvoir la co-gestion de la zone. Le résultat fut la mise en place du Comité de Co-Gestion de Chunoti. J’étais membre de ce Comité dès le départ. Nous avons très vite trouvé que les communautés qui vivaient de l’aire protégée, devaient avoir l’opportunité de trouver d’autres moyens d’existence avant de pouvoir arrêter de détruire les ressources naturelles.

Changer les comportements et remettre en cause des pratiques séculaires dans les moyens d’existence ne sont pas tâche aisée. La motivation et la prise de conscience peuvent aider à éclairer les communautés mais rien ne doit leur être imposé. Les communautés doivent être au-devant pour la planification et le travail, les groupes externes n’étant que de simples facilitateurs. Cela était difficile à réaliser du point de vue de la loi forestière et de la manière dont le Service des forêts avait toujours fonctionné. Mais la co-gestion commença à fonctionner uniquement quand les communautés ont pu être les chefs de file.

Quand j’ai enfin atteint ce niveau avec le Service des forêts, les femmes ont commencé à conduire les patrouilles à travers l’aire protégée pour empêcher l’abattage illégal des arbres et le braconnage. Nous avons alors introduit la fabrication d’objets d’art avec le bambou, la pisciculture, la fabrication de paniers et le Comité aida à garantir des prix équitables et à créer des débouchés.

De mon expérience, travailler dans la co-gestion d’une aire protégée implique trois principales menaces comme suit :

  • Un manque de tout sens d’appropriation chez les communautés tant à l’intérieur qu’autour des aires protégées
  • La dépendance des populations extrêmement pauvres de ces zones pour satisfaire leurs besoins essentiels
  • La corruption des autorités chargées de la gestion des aires protégées

Aujourd’hui, les communautés travaillent sur l’éco-tourisme. Le Comité a décidé qu’une partie des recettes reviendra à la communauté et l’autre partie sera investie dans la reforestation. Le Comité influence également la législation et les pratiques de gouvernance. Enfin, nous gagnons tous maintenant !”

Le Comité de Co-Gestion de Chunotiest lauréat 2012 du Prix Equator du Bangladesh. Ici nous avons essayé de raconter l’histoire sous l’angle du Comité. Le projet est décrit par le Programme des Nations Unies pour le Développement. 2013. Chunoti Co-Management Committee, Bangladesh. EquatorInitiative Case StudySeries. New York, NY.

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