Small steps towards the larger goal
“Je m’appelle Silio Lalaqila et je suis le Trésorier de l’Initiative Sisi. Je viens de l’Île de VanuaLevu située au Nord du Fiji. La péninsule montagneuse de Natewa Tunuloa sur l’île est riche en forêts. Au lever du soleil vous pouvez entendre les chants de nombreux oiseaux. L’un d’eux le Sisi, le rare oiseau Fijien à la queue soyeuse dont nous sommes tous fiers. Au temps de mes grands-pères, les gens de nos petites communautés autochtones étaient … surtout des agriculteurs. Ils allaient de temps en temps dans la forêt pour ramasser du bois de chauffe et du bois de construction, chasser, prélever quelques aliments sauvages et des plantes médicinales.
Mais comme il semble que toutes les bonnes choses ont une fin, ce mode de vie commença à disparaître lentement. Les gens commencèrent à couper les forêts pour les remplacer par des plantations de mahogany et de cocotiers. Parfois, ils brûlaient la forêt à ces fins. L’abattage commercial des arbres apportait de l’argent mais causait aussi l’érosion des sols et des inondations. Le manque d’eau et sa mauvaise qualité devinrent une partie de nos problèmes quotidiens. L’administration provinciale et les ONG internationales commencèrent à organiser des ateliers pour sensibiliser et renforcer les capacités pour un changement positif. Je me rendis là-bas et nous discutâmes de sources de revenus autres que l’abattage des arbres. Avec l’aide d’ONG de la conservation, nous commençâmes notre Initiative du Sisi, un groupe à base communautaire de volontaires.
Quand nous travaillons dans les communautés locales, nous leur disons “la protection de la biodiversité ne se limite pas à la protection des oiseaux ou des plantes : il s’agit protéger ce qui vous revient de droit, à vos enfants et aux enfants de vos enfants. Sur quel type de planète nos prochaines générations vivront –elles d’ici 2020 ? La patience est une vertu et ensemble avec un travail sans relâche et un engagement, vous allez certainement réussir et être reconnus pour les petites choses que vous faites”. Ainsi, nous avons commencé lentement au fil des années à engager les propriétaires terriens à accepter de ne pas abattre les arbres pendant au moins dix ans et d’établir un plan de gestion conjointe de la forêt. En retour, ils bénéficieraient de plans pour d’autres moyens d’existence. C’était la première étape. Nous avons élaboré les étapes suivantes une à une, car le succès entraîne le succès.
Aujourd’hui, ils entreprennent l’apiculture, la culture du santal, de l’igname et l’élevage de la volaille. Pour les femmes, nous avons la formation en artisanat avec le tissage de paniers par exemple, la fabrication de bijoux, la pâtisserie, etc. Avec l’aide du Service des Forêts, les communautés aident à réduire l’érosion des sols. Ce sont là de petites contributions au grand but de conservation de notre terre telle que nous l’avons héritée de nos ancêtres”.
L’Initiative du Sisi est lauréate 2012 du Prix de l’Equateur. Nous avons raconté l’histoire encore une fois ici du point de vue du trésorier de Sisi, sur la base de faits et des chiffres sont donnés dans l’étude de cas du PNUD. Le Programme des Nations Unies pour le Développement. 2013. Sisi Initiative Site Support Group, Fiji. Equator Initiative Case Study Series. New York, NY.