L’écoute mène à la bonne intervention

Listening leads to the right intervention


La belle et chaude vallée du Fleuve Luanga de la Zambie a une diversité surprenante de vie sauvage, en particulier des éléphants, hippopotames, crocodiles, zèbres, gnous et autres grands animaux. Il en a été ainsi depuis la nuit des temps.

Mais au fil du temps et avec la croissance démographique, les pressions sur la nature et la faune ne cessent d’augmenter. Les zones ont été envahies de braconniers qui menacent de plus en plus le monde naturel. Dale Louis de Wildlife Conservation Society, un biologiste de la conservation blond et passionné a essayé tout ce qui était en son pouvoir pour mettre fin à la chasse illégale. Pendant plusieurs années, son équipe dévouée de gardes –chasse et lui, ont essayé de faire respecter la loi en patrouillant la vaste zone et essayant d’arrêter les méchants braconniers. Mais d’une certaine manière – comme si le diable se moquait d’eux– ils arrivaient toujours trop tard.

Un jour, loin sur le terrain, attendant en embuscade, il réalisa soudain que jusqu’ici ils avaient essayé d’être plus intelligents que les braconniers, mais sans succès : “Nous ne sommes jamais sortis de nos voitures pour leur parler, leur poser des questions, savoir qui ils étaient et pourquoi ils faisaient du braconnage”. Ses collègues et lui décidèrent alors de faire cela tout simplement et entrèrent dans les villages et dans les petites maisons simples des populations. Ce qu’ils trouvèrent était que les hommes braconnaient parce que leurs familles étaient affamées. Dale et ses collègues décidèrent donc que pour aider les animaux, ils devaient d’abord aider les populations. Ils lancèrent alors le Marketing Communautaire pour la Conservation afin de transformer les braconniers en agriculteurs.

Les braconniers ont déposé les fusils pour acquérir de nouvelles compétences, des semences et un revenu garanti par leurs activités agricoles. Après quelques années, les éléphants, les gnous, les crocodiles et d’autres espèces commencèrent à se régénérer. Les communautés n’ont plus faim et vivent de l’agriculture avec l’aide de la coopérative.

COMACO est un lauréat 2008 du Prix Equateur. Nous racontons cette histoire encore une fois du point de vue du biologiste de la conservation. Le projet est décrit par le Programme des Nations Unies pour le Développement dans sa publication “Community Markets for Conservation (COMACO), Zambia. Equator Initiative Case Study Series. New York, NY 2012”.


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